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Le financement de la PAIF

Égalité des genres, gouvernance inclusive et lois: en harmonie pour un monde meilleur

Conférence annuelle 2018 - 22-23 janvier 2018 

125 promenade Sussex, Ottawa

Lundi 22 janvier 2017 - 15h00 - Débat 3


Débat: Le financement de la PAIF : pour un développement efficace et une réduction des écarts de pouvoir et des écarts entre les genres

Conférenciers:

Président : Steven Tipman, TFO Canada

Conférenciers

Sonia Laszlo, Institut d’étude du développement international de l’Université McGill

Ted Jackson, E.T. Jackson and Associates Ltd.

Karen Craggs-Milne, Gender Equality Inc

Description:

La Politique d’aide internationale féministe (PAIF) du Canada souligne l’approche féministe qu’adopte le gouvernement canadien en matière d’aide internationale, laquelle prévoit la prestation de politiques et de programmes inclusifs fondés sur les droits de la personne ainsi qu’une contestation des relations de pouvoir inégales afin d’autonomiser autant que possible les femmes et les filles. Aux fins de mise en œuvre de la nouvelle approche féministe, la politique comporte l’engagement de fixer de nouvelles cibles de dépenses dans le cadre de l’actuelle enveloppe budgétaire consacrée au développement international. La crainte que la mise en œuvre de la nouvelle politique ne fasse l’objet d’aucun engagement distinct ou d’aucune majoration des engagements financiers courants a atteint son paroxysme le jour où le gouvernement canadien a annoncé une augmentation spectaculaire du budget de la défense. La ministre Bibeau a réagi en affirmant que les partenaires du gouvernement ne réclamaient pas des budgets, mais bien du leadership. En mai 2017, quelques semaines à peine avant que la PAIF ne soit rendue publique, le gouvernement a annoncé la création d’un nouvel institut de financement du développement international qui « permettra l’établissement de partenariats avec les petites et moyennes entreprises du secteur privé » et qui « favorisera l’investissement dans les pays qui en ont le plus besoin et veillera à ce que nous atteignions les plus pauvres et les plus vulnérables, en particulier les femmes et les filles ». Le gouvernement a affecté au nouvel institut un financement de 300 millions de dollars réparti sur cinq ans.

Soucieux d’alimenter le débat sur ces questions, les conférenciers réunis pour cette séance formuleront des idées, des perspectives et des propositions concrètes afin que la PAIF soit activement mise en œuvre.

Biographies:

Steve Tipman est le directeur général de TFO Canada et il s’assure que l’organisme remplit la mission qui lui a été confiée d’améliorer les conditions de  vie a travers le commerce international. Tout en veillant à la mise en œuvre effective des plans stratégiques et des activités de TFO Canada, Steve supervise l’administration globale, la gestion stratégique et rend compte au conseil d’administration. Ayant à son actif plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans les secteurs privé et sans but lucratif, Steve a œuvre pour l’essentiel de sa carrière dans les domaines du commerce et du développement international. Il a travaillé pendant huit ans pour Livingston International, une entreprise offrant des services commerciaux axés sur le courtage en douane et la conformité douanière. Il a également occupé le poste de vice-président chez CARE Canada, et celui de Président et Chef de la direction chez Bénévoles Canada. Steve siège actuellement au conseil d’administration du Regroupement des Professionnels Canadiens en Développement International. Steve est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires internationales de l’Université d’Ottawa, et il parle couramment français et anglais.


Edward (Ted) Jackson est professeur d’université et consultant en gestion spécialisé dans la finance sociale, l’entreprise sociale, les petites entreprises, la gouvernance, l’égalité des sexes, l’enseignement supérieur et l’évaluation de programmes. Ancien membre permanent du corps professoral en politique publique et vice-doyen de la faculté des affaires publiques de l’Université Carleton, il est actuellement chercheur principal à l’Université Carleton, associé honoraire de l’Institute of Development Studies du Royaume-Uni et président d’E.T. Jackson and Associates Ltd., une firme internationale de consultation en gestion d’Ottawa qui compte parmi les membres fondateurs du RPCDI. M. Jackson a conseillé la Fondation Rockefeller et la Fondation MasterCard, les programmes de coopération au développement canadien, danois et suisse, Humanity United, l’EUMC, Digital Opportunity Trust et de nombreuses organisations gouvernementales et non gouvernementales. Il est co-auteur de Accelerating Impact (2012) et Private Capital for Sustainable Development (2016) et a dirigé la conception d’un cours de perfectionnement des cadres portant sur l’évaluation de l’investissement d’impact en Afrique (voir www.evaluatingimpactinvesting.org/syllabus). Il a défendu l’idée que l’égalité des sexes soit placée au centre de la mission de la nouvelle institution de financement du développement du Canada. Ted Jackson a été reconnu pour son leadership dans l’enseignement de niveau supérieur, la gestion du développement, la recherche en développement communautaire et les partenariats communauté-université.


Sonia Laszlo est professeure agrégée d’économie et directrice de l’Institut d’étude du développement international. Ses travaux de recherche portent sur diverses facettes de l’analyse microéconomique appliquée au développement économique. Deux domaines de recherche l’occupent actuellement : la prise de décision en situation d’incertitude (à savoir, l’adoption de la technologie par les agriculteurs de subsistance) et les incidences microéconomiques des politiques et de la condition sociales (dans le monde de l’éducation ou de la santé et dans les marchés du travail), plus particulièrement du point de vue des femmes. Madame Laszlo a mené des projets de recherche au Pérou, au Kenya et dans les Caraïbes, recourant pour ce faire à des expériences de laboratoire, à des enquêtes ou à des essais contrôlés randomisés. Elle est membre du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et du Grupo de Análisis Para El Desarrollo (GRADE) ainsi que membre exécutive du Canadian Development Economics Study Group (CDESG), un regroupement canadien d’universitaires et d’économistes du milieu de l’élaboration des politiques qu’elle a contribué à créer, en 2005.

 


Karen Craggs-Milne, directrice mondiale du groupe chargé de l’égalité entre les sexes, de l’inclusion et du développement des affaires, Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) 

Née au Kenya, Karen Craggs-Milne a obtenu en juin 2016 une reconnaissance officielle de la Maison-Blanche à titre de championne du changement en matière d’égalité entre les sexes; de plus, elle a été nommée ambassadrice canadienne de bonne volonté en janvier 2018. Comptant quelque dix-sept années d’expérience professionnelle acquise dans différents secteurs un peu partout dans le monde, elle mise sur son vaste savoir et sur ses connaissances pratiques étendues pour aider des organisations, des programmes et des politiques gouvernementales à obtenir des résultats transformateurs. Par la prestation de conseils techniques, la formation de personnel ou le déploiement d’interventions communautaires sur le terrain, Karen exerce un leadership dynamique et éclairé dans son domaine, ce qui l’a menée à concevoir des cadres et des outils novateurs et commodes pour promouvoir des approches intersectionnelles d’inclusion et d’égalité entre les sexes. Femme d’action reconnue, elle met ses talents au service d’organisations soucieuses de comprendre les engagements du Canada en matière d’égalité entre les sexes et d’y donner suite, au pays ou à l’étranger.

Dans l’exercice de ses fonctions à l’AIMS, Karen dirige l’effort d’inclusion et d’égalité entre les sexes pour l’ensemble des programmes de même qu’à l’échelle d’un réseau constitué de dix entités (en Afrique du Sud, au Sénégal, au Cameroun, en Tanzanie, au Ghana, au Rwanda, au Canada, au Royaume-Uni et en Allemagne). En 2015, elle a lancé l’Initiative de l’AIMS sur les femmes dans les STIM (AIMSWIS) — tout premier programme panafricain ciblant les travailleuses des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) et conçu pour favoriser la collaboration entre intervenants-clés afin d’introduire des changements susceptibles d’accélérer la marche vers l’égalité entre les sexes dans ces domaines.

Avant de joindre l’équipe de l’AIMS, Karen a travaillé à Plan International Canada, où elle a mis sur pied une unité responsable des questions de genre, en plus de diriger et gérer un portefeuille croissant d’activités visant l’égalité entre les sexes. Elle a contribué de façon décisive au positionnement de Plan Canada comme chef de file mondial dans les domaines de l’égalité entre les sexes et des droits des enfants. Karen se distingue par une audace et un sens de l’innovation qui s’appuient sur une passion et une énergie toutes personnelles. En matière de genre, elle a conçu des projets transformateurs d’avant-garde aux fins de la campagne « Parce que je suis une fille ». De plus, en collaboration avec des chefs de file sectoriels, des organisations non gouvernementales et le gouvernement canadien, elle a organisé des tables rondes techniques qui ont contribué à l’adoption de nouvelles politiques. Pour en savoir plus sur le travail de Karen, visitez le site à l’adresse www.KarenCraggs.com.